
Tristesse infinie.
Ton cœur pleure, ton cœur saigne.
Tu ne veux pas, non, le laisser aller.
Son envol te vole son sourire et son câlin matinal.
Des matins si doux.
Coucou, tu as bien dormi ?
Oui, et toi ?
Sa main tartine ton dos d’amour.
Des matins si doux.
Ton cœur bat la chamade.
Des cris de douleurs tristes laissent la place aux souvenirs.
La nostalgie d’instants intensément doux.
Sur un lit pas toujours confortable pour son corps grandissant.
Des moments de bonheur à ouvrir vos cœurs.
Ta présence, le cœur ouvert à l’écouter, vraiment.
Son écoute aimante à lui, cette fois pour toi, si présente.
Tu as été là pour lui, et parfois absente.
Comme un regard porté ailleurs, pour ne pas voir.
Pour ne pas sentir, oui c’est ça, ne pas sentir.
Ne pas ressentir dans ta chair, dans tes tripes.
Ne pas t’attacher trop intensément.
Car oui, ça fait mal, trop mal.
Tristesse infinie. Chagrin si profond.
Blessure bien connue qui s’éveille.
Sentiment d’abandon douloureux.
Fêlure du passé ravivée qui te colle à la peau.
Mémoire cellulaire qui ne te quittera jamais, tu le sais.
Abandon qui s’apaise en déposant ces mots.
Il s’en va. Tout doux. Comme lui.
Ton ventre maternel serre si fort tes entrailles.
Des contractions qui livrent à nouveau passage à la vie.
Dix-huit ans plus tard.
Il est temps de lui dire doucement au revoir.
Son ballon orange raisonnera désormais dans un autre nid-panier.
Laisse aller ses petites perfections de vêtements corda à ses baskets colorées.
Respire, ça va aller !
Vole, vole mon amour.
Ce fil d’or nous unira toujours.
Salut mon loulou d’amour tout doux.
Je te souhaite un chemin lumineux.
Tu n’auras jamais aussi bien porté ton prénom, Lucas.
Je serai toujours là pour toi, mon petit prince.
Si tu me le demandes.
Vole, vole mon amour.
Ce fil d’or nous unira toujours. Christina LEAL



Merci Christina pour ce si beau texte qui me met les larmes aux yeux. C’est vrai que c’est un passage délicat pour les mamans que nous sommes quand nos « petits » quittent le nid.